Un tour d’horizon des croyances en la survie, qu’est-ce qui survit, qu’est-ce qui transmigre ? Alexandra David-Neel examine ces questions du point de vue de l’hindouisme, du bouddhisme, du taoisme.
» Pour la majorité des Occidentaux, ils s’en tiennent à la définition des catéchismes : « L’être humain est composé d’un corps mortel et d’une âme immortelle », ou à des définitions analogues établissant une division bien tranchée entre esprit et matière, c’est le principe immatériel, ou âme, qui subsiste, tandis que le corps est détruit. Il n’en va pas de même chez les peuples imbus de notions différentes quant à la constitution de leur personne. Cependant, en tous lieux, les faits imposent à l’être humain la constatation du caractère transitoire de tout ce qui l’entoure, mais cette constatation, qui lui est pénible, n’entame pas son désir inné d’immortalité. Il s’y obstine, créant des mythes, des doctrines et des pratiques, tous tendant à le réconforter, à le conforter dans la foi qu’il chérit en son immortalité.
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