Les formidables éditions Almora, un éditeur que je suis attentivement, ont eu l’idée de sortir des formats poche sous la collection « Spiritualités pratiques ».
Et ils ont eu la bonne idée d’en sortir un sur le Dzogchen.
Le Dzogchen est mal connu en France, bien qu’il soit le plus vigoureux des bouddhismes tibétains de France.
C’est donc l’occasion de s’initier via la lecture de ce petit livre.
J’ai plusieurs ouvrages sur ce type de bouddhisme, étrangement proche du Zen (avec aussi ses divergences), mais j’ai acheté ce livre afin d’avoir vraiment quelque de clair sur le Dzogchen.
Les deux auteures, pratiquantes du Dzogchen depuis des décennies et disciples de Chögyal Namkhai Norbu (ChNN – qui préface le livre), savent donc de quoi elles parlent.
Elles ont organisé rigoureusement le texte à la manière d’un maître Dzogchen, car les tibétains suivent des « protocoles » lorqu’ils écrivent leurs livres. Cela est dû à la formation monastique. Je vous invite à comparer des ouvrages de gueshé par exemple pour le déceler.
Tout comme leur maître, les auteures exposent avec didactique, rhétorique et logique la doctrine Dzogchen, bien conscientes qu’elles écrivent pour sensibiliser le public à « la Grande Perfection ».
Selon ChNN, « le Dzogchen est la connaissance de la condition réelle de l’individu ».
Il expose très justement dans cet ouvrage ce qu’est le Dzogchen, avant de confier les développements aux auteures.
Ce livre, qui contient pas mal de citations afin d’asseoir son propos, se veut un ouvrage important dans la compréhension du Dzogchen offerte au public.
Il est plutôt complet sur ce que le public peut apprendre sur le Dzogchen – car pour le reste, il faudra passer par la rencontre avec un maître, être initié, écouté les enseignements.
Je vous le conseille donc, car je ne crois pas qu’il existe des quantités astronomiques de tels introductions au Dzogchen.
Je vous donne une dernière citation, page 51 (les amateurs de Zen aimeront !) :
« Le Dzogpa Chenpo est la voie de l’absorption lumineuse, l’essence du sens ultime et définitif,
Le pinacle des enseignements des soutras et des tantras :
C’est la signification des instructions sur l’approche directe
De la nature ultime, l’essence-de-Bouddha telle qu’elle est« .
Longchenpa.
N’oublions pas que Kalou Rinpoché et le XIVème Dalaï-Lama disent, à l’instar de Ramakrishna, que toutes les traditions spirituelles ont les mêmes bases.
Le Dzogchen est, pour moi, la branche du bouddhisme tibétain la plus intéressante. Je vous en reparlerai donc.
Bonne lecture !
Zui Ho