Quand je vois les reportages du bouddhisme en Asie et ici en France, je ne me retrouve pas dans ce bouddhisme là. On me demande de chanter en pali, en japonais ou en tibétain. Le Bouddha parlait la langue de son pays, celle de son époque, de façon intelligible pour tous. S’il revenait à la nôtre, d’époque, que penserait-il du Dharma ? Il appelait à une expérience, pas à apprendre des textes et des rituels que d’ailleurs, il a dénoncés.
Je voudrais un Bouddhisme qui ne soit pas formaté par tous ces aspects exotiques étrangers à ma propre culture. Beaucoup de personnes autour de moi se disent sympathisantes du Bouddhisme en France, mais ça ne va pas au delà d’une vague sympathie. Je crois que ce n’est pas seulement parce que le Bouddhisme est un engagement exigeant, mais c’est aussi et d’abord parce que les gens sont désorientés de voir des costumes, des objets, des rituels exotiques alors qu’ils s’attendent à une sagesse universelle.
Le Bouddhisme est encore très jeune en Occident, espérons qu’il trouvera une façon de se communiquer aux gens qu’ils pourront entendre. Sandrine