Accueil Livres en français Entrer en amitié avec soi-même – Pema Chodron

Entrer en amitié avec soi-même – Pema Chodron

PARTAGER

amitiePema Chödrön délivre ici un enseignement dont la simplicité parle au cœur d’une façon très directe. Elle invite chacun de nous à la mise en pratique d’une réconciliation intérieure quotidienne. Sous le prétexte de « changer », nombreux sont ceux en effet qui entretiennent à leur insu une guerre intérieure subtile avec eux-mêmes. Ce livre réapprend à toute personne en quête de vérité, quelle que soit la voie spirituelle choisie, à dire oui à la vie, dans la joie, en se liant d’amitié avec soi-même.

p.138-139:  » On passe sa vie à faire face à des obstacles. Le guerrier doit toujours affronter des dragons. Bien sûr, le guerrier prend peur – surtout avant le combat. C’est effrayant. Néanmoins, le coeur tremblant et tendre, le guerrier se rend compte qu’il est prêt à entrer dans l’inconnu et ensuite il avance à la rencontre du dragon. Le guerrier se rend compte que le dragon n’est rien d’autre qu’une affaire inachevée qui se présente et que c’est vraiment avec la peur qu’il doit travailler. Le dragon n’est qu’un film qui se déroule et il peut apparaître sous de multiples formes: l’amant ou l’amante qui nous a laissé tomber, le père ou la mère qui ne nous a jamais assez aimé, quelqu’un qui nous a fait du mal. Fondamentalement, ce que nous travaillons, c’est notre peur et notre tendance à nous retenir, qui ne sont pas nécessairement des obstacles. Le seul obstacle est l’ignorance, ce refus de regarder ce qui reste en plan. Si chaque fois le guerrier sort pour affronter le dragon, il dit:  » Ah ! c’est encore un dragon. Pas question de l’affronter « , et se contente de filer, alors la vie devient une histoire qui se répète indéfiniment : se lever le matin, sortir, affronter le dragon, dire :  » Pas question « , et filer. C’est ainsi qu’on devient de plus en plus timide, de plus en plus effrayé, une espèce de bébé. Personne ne nous nourrit, mais on est encore au berceau et on ne passe jamais ses rites de puberté. «