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La compassion en pratique – Gerta ital

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Spécial compassion du n° 20 – dix ans de présence sur le net

20onthewaytosatoriLors de son second séjour au Japon, Gerta Ital rencontre différentes sortes de difficultés et se demande durant sa méditation : Pourquoi est-elle revenue ? était-il nécessaire pour elle de revenir ? elle reçoit une réponse complètement inattendue : l’une des raisons pour lesquelles elle devait revenir au Japon était de mettre de l’ordre dans sa relation avec la nonne du lieu où elle habitait cette fois et qui était à l’extérieur du temple.

« Quand le Roshi m’avait admis au monastère quatre années auparavant, me donnant le même statut que les moines (une décision qui avait causé grande sensation), il avait aussi ordonné à E. san, venue pour une sesshin, de rester au monastère au lieu de retourner dans son propre temple comme c’était prévu au départ.
Je lui avais ouvert mon coeur, mais elle n’avait pas voulu m’accepter et m’avait regardée comme son ennemie dès le premier instant. Ses diverses intrigues contre moi qui avaient pour but de me jeter hors du monastère m’avaient rendu la vie très difficile.

Au début de ce second séjour, je ne pouvais comprendre pourquoi le destin nous avait réuni à nouveau. Nous étions forcées de vivre ensemble à Myokan-ji, le petit temple extérieur au monastère, et même d’avoir plus de contact que nous n’en avions eu quatre ans auparavant. Je savais que rien ne m’arrivait sans bonnes raisons, mais je me demandai : Quelle est la raison de cette nouvelle rencontre ?
La réponse à cette question leva le voile et la raison devint soudain claire : nous avions une connection karmique et le temps était venu pour ce vieux karma d’être détruit. Je savais que c’était moi qui devait le détruire, parce que c’était moi qui était devenu consciente de la situation.

Je travaillai sur ce problème durant ma méditation avec toute l’énergie que je pus rassembler, et en deux jours, je me sentis intérieurement libre. Avec un profond sentiment de joie, je décidai qu’il n’y aurait plus de conflits entre nous, et que je répondrai à tous ses actes hostiles avec un coeur plein de paix et d’amour.

Une fois que j’en eus terminé avec cette inimitié en moi-même, les choses devinrent soudainement très aisées. Un lundi, je rencontrai la soeur de E.san qui souffrait d’un terrible coup de soleil au point qu’elle avait les larmes aux yeux, je me précipitai dans ma chambre et revins avec le nécessaire de ma trousse de premiers secours. E.san assistait à la scène tandis que j’appliquai de la crème sur les brulûres de sa soeur. Quand j’eus fini, je lui donnai un anti-douleur et un somnifère. En ce qui me concernait, j’avais simplement fait ce qu’il y avait à faire sans y penser, mais pas E. san.

Le fait que j’ai voulu aider sa soeur semblait l’avoir stupéfié et, depuis ce jour, l’atmosphère entre nous commença à devenir progressivement plus détendue. J’eus l’occasion à d’autres reprises d’offrir mon aide et la tension qui régnait à chaque fois que nous nous croisions fit place à une tolérance mutuelle. »

Extrait de « On the way to Satori » – Traduction Bouddhisme au féminin.

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