Rigoberta Menchú est née à Chimel au Guatemala le 9 janvier 1959 et a reçu le prix Nobel de la paix en 1992, « en reconnaissance de son travail pour la justice sociale et la réconciliation ethno-culturelle basées sur le respect pour les droits des peuples autochtones ».
Rigoberta Menchú commence à travailler dans les fincas (vastes domaines agricoles) dès l’âge de cinq ans. Des familles entières étaient convoyées en camion depuis les montagnes vers les plaines côtières. Ce travail provoqua la mort de son petit frère et d’un de ses amis.
À l’âge adulte, elle rejoint des membres de sa famille dans leur action contre des militaires concernant leurs violation des droits humains. La violence la force à l’exil en 1981. Elle est membre de l’ethnie maya des Quichés. En 1991, elle participe à la préparation par les Nations unies d’une déclaration des droits des peuples autochtones. Elle est ambassadrice de bonne volonté de l’Unesco. Elle rentre au Guatemala afin d’œuvrer pour le changement.
Elle cherche à faire juger l’ex-dictateur militaire du Guatemala Efraín Ríos Montt, candidat battu à la présidentielle de 2003, devant les tribunaux espagnols en 1999 pour des crimes commis contre des citoyens espagnols ; cette tentative échoue. En plus des décès des citoyens espagnols, les accusations les plus graves portaient sur un génocide contre le peuple maya du Guatemala.
En 1979 elle entre dans l’organisation que fonda son père : le CUP (Comité d’Unité paysanne).
Le 31 janvier 1980, son père et une vingtaine de paysans meurent brûlés dans l’incendie de l’ambassade d’Espagne provoqué par les forces de l’ordre.
En 1993, elle est nommée ambassadrice de bonne volonté auprès de l’ONU.
Elle est membre honoraire du Club de Rome.
Rigoberta Menchú s’est impliquée dans l’industrie pharmaceutique indienne en tant que présidente de la companie Salud para Todos (« Santé pour tous ») et la compagnie « Farmacias Similares », en vue d’offrir de médicaments génériques à bas prix aux populations les plus pauvres.
En 2006, elle a été l’une des fondatrices de l’initiative des femmes ayant reçu le prix Nobel de la paix avec d’autres lauréates : Jody Williams, Shirin Ebadi, Wangari Maathai, Betty Williams et Mairead Corrigan Maguire. ces six femmes représentent les deux amériques du Nord et du Sud, l’Europe, le Moyen Orient et l’Afrique, elles ont décidé de mettre en commun leurs expériences et d’unir leurs efforts pour la paix avec la justice et l’égalité. Le but de cette initiative des femmes ayant reçu un Nobel est d’aider à renforcer le travail qui est fait pour aider le droit des femmes dans le monde.
Rigoberta Menchú est membre de la fondation PeaceJam, une organisation dont la mission est de « former de jeunes leaders qui sont engagés dans un changement positif en eux-mêmes, dans leurs communautés et dans le monde. Elle voyage à travers le monde et s’adresse aux jeunes lors de conférences PeaceJam.
En 2007 et 2011, elle est candidate à l’élection présidentielle de son pays. Elle a créé le mouvement WINAQ, plateforme regroupant de nombreux mouvements mayas de tout le pays et reçoit le soutien moral et logistique du MAS, parti bolivien qui a amené à la victoire Evo Morales ainsi que le soutien personnel du premier président indigène.
Rigoberta Menchú est également membre du comité d’honneur de la Fondation Chirac, lancée en 2008 par Jacques Chirac pour agir en faveur de la paix dans le monde.