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Samsara

Film indien 2003

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Un moine qui, au sortir d’une retraite de trois ans, craque pour la fascination de la sexualité. Une abondance de plans érotiques pour faire vendre, et à la fin une question, peut-il abandonner la femme avec qui il a couché tout au long du film et l’enfant qu’il a lui a fait ?

Un film commercial au possible, fait par un homme bien sûr, qui surfe sur la vague bouddhiste et sur la soif de spiritualité pour envoyer au spectateur masculin un maximum d’images excitantes, avec à la fin, pour satisfaire les spectatrices, une petite interrogation rapide sur les conséquences de ses actes.

Bien entendu, le point de vue est uniquement masculin, la femme n’est envisagée que sous l’aspect utilitaire, on ne se pose même pas la question de ses propres pratiques spirituelles. Si l’homme reste avec elle et ne la plaque pas, elle sera supposée être au summum du bonheur.

La seule chose que l’on peut dire en faveur de ce film c’est qu’au moins il pose la question de la sexualité des moines, car il existe à ce sujet en Occident un aveuglement étonnant. On ne s’étonne plus des turpitudes des prêtres chrétiens frustrés, on soupçonne le moindre gourou indien des pires excès, mais les moines bouddhistes, surtout les Tibétains, sont regardés comme des espèces de surhommes qui auraient miraculeusement dépassé tous les obstacles propres à la nature humaine, surtout masculine.

Or il suffit de se reporter  à la rencontre de Tenzin Palmo et de Chogyam Trugpa Rimpoche dans les années soixante-dix à Londres (voir sa biographie présentée ici) pour réaliser que les Tibétains sont des êtres humains comme les autres, soumis aux mêmes tentations et aux mêmes faiblesses ; d’ailleurs, leurs enseignements  tiennent compte de la réalité de la nature humaine dans toute sa complexité et sa vulnérabilité. Karine

J’ai enfin eu le plaisir de lire une vraie vraie critique du film « Samsara » (qui a reçu de nombreux prix dans des festivals !) Sandrine