L’ouvrage est issu d’une thèse de doctorat de philosophie portant sur le bouddhisme tibétain (université Blaise-Pascal/Ecole Pratique des Hautes Etudes). Il propose la traduction d’un texte important de la lignée karma kagyü du bouddhisme tibétain : le Traité qui montre la nature de Bouddha, écrit par le 3e Karmapa, Ranjoung Dorjé (1284-1339), texte central de la philosophie tibétaine, étudié dans les centres de pratique, qui présente de façon précise la nature de Bouddha et donne des éléments pour la voir directement. Est également traduit un commentaire du grand érudit Jamgon Kontrul Lodrö Thayë (1813-1899). A partir de ces deux textes, l’auteur propose une réflexion sur le sens de la présence dans chaque être de la nature de Bouddha, et sur le fait que tous les êtres ont la possibilité de la reconnaître et d’atteindre l’éveil. Puisque la nature de Bouddha désigne un état de conscience indicible, il est proposé de l’appréhender par une approche phénoménologique, en suivant le chemin que la conscience ordinaire doit parcourir pour reconnaître ce qu’elle est véritablement, à savoir la vacuité-luminosité. Cette démarche va de pair avec la pratique méditative. L’ouvrage contient de nombreuses notes qui sont regroupées en fin d’ouvrage, permettant une lecture à plusieurs niveaux. Il s’adresse à la fois aux pratiquants bouddhistes et aux philosophes.
Commentaire sur Amazon :
Ecrit par une universitaire, ce livre est d’ors-et-déjà un ouvrage de référence car traitant spécifiquement d’un point précis et son corollaire : la Nature-de-Bouddha ou Tathâgatagarbha, et l’Eveil.
Pour cela, Sandy Hinzelin traduit tout d’abord le texte-racine du IIIème Karmapa Ranjoung Dorjé, le « Traité qui montre la nature de Boudha », qui est lui-même aussitôt commenté par Jamgon Kontrul Lodrö Thayë (XIXème siècle), qui font ensuite l’objet en deuxième partie d’ouvrage, d’une réflexion de la part de Sandy Hinzelin, qui rappelons-le, est en fait sa thèse de doctorat.
Malgré toute cette lourdeur graphique en apparence, tout ce cérémonial spirituel et textuel entre deux sommités tibétaines, tellement traditionnel, je vous ai dis plus haut avoir été ébloui par ce livre, « Tous les êtres sont des Bouddhas ».
Cela tient essentiellement à quelques points :
– l’auteur et l’éditeur ont fait un formidable travail de mise en valeur des textes
– Sandy Hinzelin a cherché le plus possible à rendre le tout cohérent, homogène et surtout, lisible, intelligible.
– cela veut dire que malgré que l’on touche au coeur du coeur du Dharma du Bouddha – nous avons tous l’essence sacrée de Celui-ci – Sandy Hinzelin réussit à mettre à la portée de tout le monde des concepts difficiles, dans la seconde partie qui est la sienne, sans user de jargons tibétain ou occidentaux qui mettraient tout le monde à distance, forcément !
Nous avons donc là un ouvrage de référence, excellent (il mérite bien le TOP20 !) car très bien écrit et vulgarisé, détaillant un point précis et décisif du bouddhisme, soit la Nature-de-Bouddha. Si méditer simplement vous satisfait, très bien. Si vous voulez aller plus loin dans le bouddhisme, tibétain par exemple, j’ai déjà recommandé quelques bons livres. Et si vous voulez savoir pourquoi nous sommes tous des Bouddhas, et savoir comment dévoiler cette partie de vous-même, alors, lisez sans attendre ce génial ouvrage de Sandy Hinzelin !
Je ne peux que vous recommander chaudement son achat et sa lecture éclairante. C’est un très bel objet de réflexion et de méditation !
Merci Sandy, merci Sully !
Zui Ho
Sagesses Bouddhistes a reçu l’auteure en février dernier