Je demandai à Nani (Dipa ma) :
« J’ai entendu dire que tu enseignes Vipassana, qu’est-ce que c’est ? »
Elle m’expliqua puis me dit : « Avant j’étais comme toi, je souffrais beaucoup, je sais que tu peux faire en sorte de devenir libre. »
Je lui dit : » J’ai tellement de choses à penser avec ma mère et mon fils et m’occuper de de la famille et le travail à la boulangerie. ce n’est pas possible pour moi de pratique ce vipassana. »
» Tu crois ? Quand tu penses à ton fils ou à ta mère, penses-y avec une attention consciente (« mindfully »). Quand tu fais ton travail à la maison, fais-le avec une attention consciente. En tant qu’être humain, ce ne sera jamais possible pour toi de résoudre tous tes problèmes. Les choses que tu dois faire dont tu souffres, apporte-y ton attention consciente. »
« Mais entre ma boulangerie et ma famille, c’est impossible que je trouve même cinq minutes pour méditer. »
« Si tu peux te débrouiller pour trouver cinq minutes par jour, alors fais-le. c’est important de faire ce qu’on peut, si peu que ce soit. »
« Je sais que je n’arriverai pas à trouver cinq minutes, c’est impossible ! »
Nani me demanda si je pouvais méditer avec elle, de temps à autre, pour cinq minutes. Aussi je m’assis avec elle pour cinq minutes. Elle me donna des instructions pour la méditation, quand bien même je disais que je n’avais pas le temps.
D’une façon ou d’une autre, je trouvai cinq minutes par jour et je suivis ses instructions. Et je me sentis tellement inspirée par ces cinq minutes. Je faisais ces cinq minutes, et petit à petit de plus en plus.
La méditation devint ma priorité. Je voulais méditer autant que je le pouvais. J’arrivai à trouver de plus en plus de temps pour méditer et bientot je méditais plusieurs heures par jour, pendant la nuit, parfois toute la nuit après avoir fait mon travail. Je trouvai l’énergie et le temps que je ne savais pas que j’avais. » Sudipti Barua
Extrait de Dipa Ma, the life and legacy of a Buddhist master