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Une question de mot – Amnesty International

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Une contribution au changement des mentalités : le changement de l’expression : « les droits de l’homme » en droits « humains » à Amnesty France, voir en pdf l’ Argumentaire d’Amnesty pour le changement du mot homme en humain.

Si les lectrices saisissent l’importance de l’enjeu du changement de mentalités derrière un changement de vocabulaire, je ne peux que les inviter, si elles soutiennent des ONG, à intervenir dans les textes publiés par ces associations afin que le vocabulaire : droits humain, droits de la personne, droits de l’individu remplacent cette expression insupportable de « droits de l’homme ».

Que pense une jeune fille jetée dans un bordel de l’expression « droits de l’homme » ? Ce dernier n’a-t-il pas déjà, depuis des millénaires, usurpé tous les droits ?   A ce propos, voir le livre un visa pour l’enfer   et aussi ce lien sur le sujet.

Deuxième Billet de Camille sur le même sujet

Bonjour à toutes, je viens de regarder une table ronde sur la peine de mort (sur KTO, la chaine catholique), des gens de l’ACAT (action chrétienne pour l’abolition de la torture, des gens formidables qui se dévouent sans compter à leur combat pour plus d’humanité). Ils livrent un combat à la fois contre toute pratique déshumanisante comme la torture et aussi contre la peine de mort. On voit que les choses évoluent dans le bon sens et c’est encourageant.

Je vous ai envoyé dans le précédent numéro un document d’Amnesty appelant à utiliser désormais l’expression droits humains ou droits de la personne humaine.
Et j’ai été frappée dans cette émission par l’utilisation exclusive du mot homme pour désigner l’humain. Il y a des habitudes néfastes à combattre et celle là est lourde de conséquences pour les femmes.

Les intervenants parlaient de l’Iran où, comme dans tout le monde musulman, la charia, la règle religieuse édictée il y a plus de mille ans est toujours la référence. Dans ce pays précisément, une femme qui avait tué un homme qui tentait de la violer a été récemment exécutée selon ce code écrit par des hommes et pour des hommes.

Il m’était pénible d’entendre ces bonnes âmes parler de défense des droits de l’homme à propos de cette malheureuse. Ils n’avaient même pas conscience de l’énormité de ce qu’ils disaient. À aucun moment il n’a été question de personne humaine.

Anecdotique ? certes non! le mot forge l’esprit, les lois, les mentalités. Je m’adresse à toutes les lectrices de ce magazine pour leur demander d’écrire aux médias – comme je le fais aujourd’hui dans ce magazine – pour leur rappeler qu’un changement de vocabulaire est très nécessaire quand on parle de violation des droits humains ! Camille